Le 4 mai, l'UNSA DGFIP a participé à la rencontre entre l'UNSA Finances et le Ministre de
l'Action et des Comptes Publics, Gérald Darmanin.
Nous n'attendions rien de cette rencontre et nous n'avons pas été déçus. Le ministre ne
nous a rien appris mais par contre il a su apporter une fin de non recevoir à certaines de
nos demandes.
Concernant les annonces «
Action Publique 2022
», elles devraient intervenir entre le 20
et le 30 mai. S'ouvrira alors, dans chaque ministère, une période de «
négociations
» d'un
mois pour discuter des propositions avant que le Premier ministre ne présente les
mesures définitives fin juin. Autant dire que nous allons encore assister à un simulacre de
dialogue social. Cependant, cela n'empêchera pas l'UNSA DGFIP de participer aux
réunions et de défendre les agents et nos missions.
Nous avons demandé au ministre des précisions sur le plan de départ volontaire prévu
pour accompagner les futures restructurations. Nous avons notamment demandé que
l'ensemble de la DGFIP soit considérée comme un service restructuré afin que l'ensemble
des collègues qui voudrait bénéficier de ce dispositif puisse le faire. Pour Monsieur
Darmanin, ce plan ne sera ouvert qu'aux agents subissant une restructuration. Il est hors
de question de l'ouvrir à tous les agents d'une administration.
L'UNSA DGFIP va toutefois continuer à porter cette revendication auprès de l'UNSA
Fonction Publique (FP) afin qu'elle soit reprise lors des discussions à venir.
Sur la question de la rémunération au mérite, le ministre a rappelé qu'il n'était pas
favorable à une augmentation généralisée du point d'indice et qu'il fallait, dans les
discussions à venir, définir ce qu'est le mérite. Il a indiqué que la rémunération au mérite
pouvait avoir un caractère collectif ou individuel.
Nous avons demandé que la DGFIP soit exclue du RIFSEEP et que le report de sa mise
en œuvre possible au 1
er
janvier 2020 soit confirmée. Le report de la mise en œuvre a été
confirmé. La réponse concernant l'exclusion de la DGFIP du RIFSEEP a été plus
ambiguë. L'UNSA DGFIP va continuer à pousser pour que le régime indemnitaire des
agents de la DGFIP n'entre pas dans ce dispositif.
Monsieur Darmanin a confirmé la mise en application des mesures du protocole PPCR en
2019.
L'UNSA DGFIP a demandé au ministre une revalorisation des frais de déplacements et
notamment des indemnités kilométriques pour tenir compte des augmentations du prix des
carburants. Le ministre exclut toute revalorisation. Pour lui, l'augmentation de la taxe sur
L'UNSA DGFIP a été reçue par le ministre de
l'Action et des Compte Publiques Gérald
Darmanin.
Une rencontre décevante sur le fond.
les carburants a pour objectif de pousser les Français à choisir des véhicules plus propres.
Il n'est donc pas question de compenser cette hausse même si elle pèse sur les finances
des agents qui utilisent leur véhicule personnel dans le cadre de leur travail. C'est une
belle preuve de cynisme. Monsieur Darmanin pense sans doute que le pouvoir d'achat de
nos collègues est si florissant qu'ils ont les moyens d'investir sans difficulté dans un
véhicule neuf moins polluant
! Quelle hypocrisie
!
Des discussions doivent s'engager au niveau de la Fonction publique sur le frais de
déplacements. L'UNSA DGFIP a déjà relayé les revendications des agents de la DGFIP
sur ce sujet (revalorisation de l'indemnité kilométrique, revalorisation des frais de repas à
17 €, revalorisation du ticket restaurant à 7 €) auprès de l'UNSA FP pour qu'elle les porte
au plus haut niveau.
L'UNSA DGFIP a également demandé au ministre une revalorisation de la valeur de
paiement des jours de CET.
La moyenne d'âge des agents de la DGFIP est élevée. Nous avons demandé au ministre
la mise en place d'un dispositif de retraite progressive (travail à mi-temps payé 70 %) afin
que les collègues qui le souhaitent puissent anticiper leur départ à la retraite. Sur ce point
aussi nous n'avons pas reçu de réponse.
Nous avons rappelé au ministre que l'UNSA DGFIP était très attachée à la qualité de vie
au travail des agents. Nous avons demandé que notre administration dispose des moyens
nécessaires pour mettre en œuvre les nouveaux modes d'organisation du travail que sont
le travail à distance et le télétravail. Les enjeux sont importants
: permettre aux agents de
mieux concilier vie professionnelle et vie privée. Le ministre nous a renvoyé à «
Action
Publique 2022
». Il assure que des mesures d'accompagnement des agents seront prises.
L'UNSA DGFIP n'est pas du tout sortie rassurée de cette rencontre.
Il est temps de montrer à notre ministre que les agents de la DGFIP, comme tous les
fonctionnaires, veulent être écoutés et surtout entendus par un ministre qui semble
obsédé par la réduction des dépenses publiques alors qu'il devrait se préoccuper de la
santé et des conditions de travail des agents qui sont sous sa responsabilité.