Le secrétaire d’Etat chargé de la fonction publique, Olivier Dussopt, a annoncé mercredi 12 septembre qu’environ 2 000 postes seraient supprimés en 2019 au ministère de l’action et des comptes publics en 2019.
L’objectif d’une réduction de 120 000 postes dans l’ensemble des trois composantes de la fonction publique au cours du quinquennat, fixé par Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle, a été rappelé par le secrétaire d’Etat.
Le premier ministre, Edouard Philippe, avait déjà précisé en août que 4 500 postes seraient supprimés dans la fonction publique d’Etat en 2019, et plus de 10 000 en 2020.
Suppression de postes à la DGFiP en 2019
Bruno Parent a publié vendredi dernier un message destiné à tous les agents de la DGFiP, précisant la suppression de 2130 postes dans notre administration dans le budget 2019.
C'est evidemment encore trop d'emplois qui seront supprimés dans un contexte où nos services perdent des emplois depuis 15 ans et où nous sommes confrontés partout à des manques critiques de personnel. Néanmoins, le chiffre est loin des 5000 emplois supprimés par an que lancaient certaines organisations syndicales encore recemmment.
Les départs en retraite sont nombreux et resteront nombreux dans les années qui viennent. Et les réformes que nous promettent Bruno Parent et Gérald Darmanin n'ont pas encore prouvé qu'elles permettraient des gains de productivité importants. Au contraire, chaque jours, nous constatons que nos missions de service publique nécessitent encore et toujours des hommes et des femmes en face des usagers.
Le fait que les emplois de l'Education Nationale vont être aussi impactés par les réductions d'impôts, avec d'autres ministères, n'est pas neutre dans l'affaire. La DGFiP se sentait ciblée par l'essentiel des suppressions d'emplois; On voit maintenant que beaucoup de ministères seront aussi touchés. On ne peut pas s'en satisfaire, bien au contraire, mais cela a son importance dans la stratégie du gouvernement et desserre un peu la pression sur la DGFiP. Bien sûr, 2019 ne présage rien des autres budgets à venir qui seront probablement en hausse.
Quelle action ?
L'UNSA reste bien sûr disponible au niveau DGFiP pour discuter d'actions syndicales unitaires afin de contrer ces annonces de suppressions d'emplois. L'UNSA reste une organisation syndicale qui fonde son action sur l'efficacité et le réalisme. En l'état actuel des relations syndicales à la DGFiP, nous sommes pessimistes sur la construction d'un grand mouvement syndicale unitaire qui permette d'arrêter l'hémorragie des emplois. Les journées de grève de 24H, sur des listes de revendications fourre-tout, ne mobilisent plus les agents de la DGFiP.
La période électorale qui arrive sera, malheureusement, propice aux aboiements de certains, sans que cela permette de trouver la voie d'un dialogue social qui puisse construire l'avenir des agents et des missions de la DGFIP.
Beaucoup d'agents comprennent maintenant la vacuité de certains discours syndicaux qui crient dans le vide !
Néanmoins, sur des sujets importants qui auront un impact certain sur nos missions et nos emplois, l'UNSA DGFiP sera présente dans les actions locales ou nationales dès lors que les revendications porteront essentiellement sur notre avenir commun à la DGFIP.
Les CTL vont se réunir à partir de Novembre 2018
Dès le mois de novembre, vont commencer à se tenir les CTL (Comités techniques Locaux) concernant les suppressions de postes issues du budget 2018. Pour l'UNSA DGFiP, pas question de boycotter ces réunions.
Nos élus irons représenter les agents et les défendre. Nous irons apporté la contradiction et voter contre ces suppressions d'emplois. Et nous serons aussi présents pour essayer d'aménager et de réduire l'impact de ces suppressions de postes sur l'organisation du travail.