Actus DGFiP

Face à de nombreux dossiers importants comme la loi pauvreté, la loi autonomie, l’assurance chômage, la future réforme des retraites, qui sont en débat, la question du positionnement du syndicalisme est à nouveau posée. L’une des réponses, structurée par la CGT, avec FO et Solidaires est de faire le choix du protestataire. C’est le cadre de leur journée d’action du 9 octobre, classique journée fourre-tout où l’on trouvera donc tout, du pouvoir d’achat à l’égalité femme-hommes, en passant par « la retraite à taux plein à 60 ans pour tous », les investissements pour l’environnement, l’éducation, etc… Nous le savons, quand on mélange tout, c’est la garantie absolue qu’aucune revendication ne sera lisible. L’objet du 9 n’est donc pas les revendications. Alors quel est son but ? Ses organisateurs le disent : rassembler les mécontentements pour s’opposer « à la politique idéologique » du gouvernement. Est-ce le rôle du syndicalisme de s’aventurer sur ce terrain politico-syndical ? Ce n’est pas du tout notre conception à l’UNSA. Vous aurez donc compris que nous ne pouvons pas nous retrouver dans le 9 octobre. Dans un contexte de mobilisation incertaine, le 9 s’annonce au mieux comme un rassemblement essentiellement militant, où derrière le verbe haut et la parole péremptoire, le nombre de manifestants et de grévistes sera, lui, très probablement réduit, au risque d’en faire une démonstration de plus, non pas de force mais d’impuissance, dégradant un peu plus l’image du syndicalisme. La pratique syndicale de l’UNSA est autre ! Peut être moins visible et sonore, mais elle s’attache à défendre dans les instances, les réunions, les audiences, et auprès des parlementaires, au quotidien, le plus souvent dans la négociation et la confrontation, les droits des salariés et des fonctionnaires. Notre slogan, autonome, indépendant, utile et efficace, reste le leitmotiv de notre action au quotidien ! A la DGFiP, c’est par exemple notre action répétée et tenace sur le dossier du télétravail qui a permis d’accélérer la mise en place de cette nouvelle organisation du travail à partir de l’automne 2018.